La blessure d’injustice est une brûlure subtile mais tenace : elle naît lorsqu’un enfant, ou une âme, perçoit que la vie n’est pas équitable. Ce sentiment peut apparaître très tôt — dans une fratrie où l’un est favorisé, dans un environnement où les règles semblent arbitraires, ou lorsqu’un adulte devait protéger et n’a pas su rendre justice. L’âme reçoit alors une conviction profonde : « la vie est profondément injuste », et elle décide de se protéger.
Cette blessure n’est pas seulement une colère passagère ; c’est une empreinte énergétique qui structure la manière dont la personne va interagir avec le monde. Elle génère une vigilance permanente autour du respect, de l’équilibre et de la dignité. Là où il y a injustice, l’âme se ferme, se raidit, et bâtit des barrières pour ne plus être blessée.
Pour survivre à la douleur de l’injustice, la personnalité prend un masque : celui du rigide ou du juge. Ce masque agit comme un bouclier moral — il impose des règles, des limites strictes, une exigence de perfection et d’équité. Sous ce masque, la personne veut contrôler l’ordre des choses pour éviter d’être surprise par la partialité du monde.
Les manifestations typiques sont :
une intolérance forte à l’injustice, aux mensonges, aux tricheries ;
une propension à juger sévèrement les autres quand ils ne respectent pas les règles ;
une hyper-rationalité : on cherche des preuves, des causes, des explications qui donnent sens et rendent la réalité « juste » ;
une difficulté à lâcher prise ; la personne peut devenir rigoureuse, perfectionniste, voire froide, pour maintenir un cadre où elle se sent protégée ;
un besoin de réparation immédiate : silence, colère, retrait quand l’équilibre est rompu.
Ce masque peut sembler vertueux — il demande loyauté, honnêteté et droiture — mais il isole aussi. Le rigide finit par se couper de la fluidité humaine, de la nuance, et par accumuler une colère qui finit par le ronger.
Quand la blessure d’injustice reste active, elle tisse des schémas lourds :
Relations tendues : la personne peut se montrer sévère, exigeante, créer des conflits autour de la notion de « juste » et « pas juste ».
Isolement moral : en devenant juge, on s’éloigne des autres, qui finissent par éviter la tension ou le jugement constant.
Perfectionnisme et rigidité : tout doit être ordonné, clair, maîtrisé ; l’imprévu est vécu comme une menace.
Colère contenue ou explosive : accumulation de ressentiment qui, s’il n’est pas exprimé sainement, explose parfois de façon disproportionnée.
Victimisation chronique : on attire des situations où l’on se sent lésé, confirmant la croyance que le monde est injuste.
Blocages professionnels ou créatifs : la peur de l’injustice peut freiner la prise de risques, la confiance et la créativité.
Ainsi la blessure, loin d’être noble, finit par limiter la liberté d’être. Elle substitue la quête d’une perfection extérieure à la paix intérieure.
Tu peux te poser ces questions pour sentir si cette blessure est active :
Est-ce que je réagis très fortement face à quelque chose que je juge inéquitable ?
Ai-je souvent l’impression d’avoir été lésé ou désavantagé ?
Suis-je exigeant envers les autres et envers moi-même, au point de créer du conflit ?
Ai-je du mal à accepter les différences, la nuance, les compromis ?
Est-ce que je rumine des ressentiments, ou je porte une colère froide ?
Est-ce que je me sens isolé.e parce que je ne supporte pas certaines attitudes humaines ?
Si plusieurs réponses sont positives, la blessure d’injustice parle. Elle réclame d’être entendue, non pour crier encore plus fort, mais pour être transmutée.
Guérir cette blessure ne revient pas à renoncer à la justice : il s’agit plutôt de déplacer la quête d’équité de l’extérieur vers l’intérieur. Plutôt que d’attendre que le monde devienne parfait, l’âme peut apprendre à se rétablir, à trouver son propre centre de justice intérieure.
Dans mon accompagnement, nous travaillons à :
identifier l’origine de la blessure (famille, scène de vie, mémoire transgénérationnelle ou karmique) ;
libérer les mémoires énergétiques de colère et de rigidité ;
dissoudre les mécanismes du jugement et du perfectionnisme qui épuisent l’être ;
restaurer la capacité à distinguer, accueillir la nuance et poser des limites saines, sans devenir juge permanent ;
réancrer la confiance en la vie en redonnant à l’âme sa souveraineté.
Le but n’est pas d’accepter l’inacceptable, mais d’habiter un espace intérieur où la justice devient une qualité de cœur — claire, ferme et bienveillante.
Seul, on réactive souvent les vieux schémas : colère, contrôle, isolement. Avec un accompagnement respectueux, tu peux déposer la charge, comprendre la racine, et retrouver une relation équilibrée aux autres et à toi-même.
Si ces lignes résonnent en toi — si tu en as assez de porter la colère, la rigidité ou le sentiment d’être constamment lésé.
Ensemble, nous iront à la source de ta blessure d’injustice, pour la transformer en une force lucide, juste et aimante.
Ta paix intérieure est possible. Offre-toi ce pas.
Consultation au cabinet et à distance du mardi au samedi de 10h à 18h
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